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Emparons nous de l'économie contemporaine

Faisons vivre les territoires

Diffuser des idées

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Député, un métier à réinventer. Comment suivre, accompagner, assister le nouvel élu.

 

La création de sections locales "Ré So Energies Nouvelles" pour améliorer le travail parlementaire et favoriser la démocratie de proximité.

 

Le député, élu de la Nation décrié pour son inexistence politique, doit et peut retrouver une capacité d’influence. Inédit dans les annales de la Vème République, le président de la République a été élu sans l’appui et le concours d’un parti politique structuré.

Emmanuel Macron a lancé une vaste opération de recrutement de candidats à la députation sous ses propres couleurs – “La République en marche”. Cette opération de marketing, basée sur l’appel à la société civile, met comme jamais la lumière sur le rôle central de l’Assemblée nationale. Un moment historique pour réinventer le métier de député et lui redonner une capacité d’influence après des décennies de laisser-aller. Opération de marketing. 19.000 candidatures reçues sur le site de En Marche pour une population de 69 millions d’habitants. 577 circonscriptions, 51 sans candidats. Reste 526. La moitié de candidats issus de la société civile : 263, parité homme femme, donc 132 places pour un homme ou une femme soit 0,695% de chance d’être sélectionné(e) comme candidat(e). Sans compter les qualités recherchées du candidat avec une prime à la célébrité ou à l’apport financier au parti. Nous risquons d’avoir des godillots en marche.

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Les pesanteurs du rituel

Comme beaucoup de leurs prédécesseurs, les nouveaux élus arriveront en juin prochain au Palais Bourbon tout feu tout flamme. Beaucoup déchanteront assez vite. La vie d’un député à l’Assemblée nationale est remplie de rituels, de règlements, de hiérarchies diverses, de procédures multiples, de contraintes politiques fortes. Il est difficile de négocier le droit à la parole dans l’hémicycle !

Imaginer qu’une étiquette de bonne volonté en marche suffit pour “faire député” est une naïveté qui prépare les désillusions. C’est pourquoi il importe de prendre la mesure de toutes les pesanteurs qui enserrent le travail du parlementaire et d’imaginer des propositions pour déverrouiller le système.

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Le poids du fait majoritaire

Sous la Ve, le parcours du législateur est semé d’embûches. Cela remonte aux origines de la Constitution de 1958 qui a instauré un parlementarisme rationalisé. La constitution est riche de plusieurs régimes possibles. Il s’agissait en 1958 de contrer les dérives d’une IVe République caractérisée par l’excès de pouvoir des députés face à l’exécutif. Le “fait majoritaire” s’est alors imposé. Au nom de la cohérence, la majorité parlementaire devait se plier au bon vouloir des ministres et de leurs projets de loi. Rappel : les ministres déposent des projets de lois, les députés des propositions de lois. Cinquante ans plus tard, le citoyen est en droit de se poser la question :

Est-ce que l’institution parlementaire remplie bien le rôle qui lui incombe dans toute démocratie moderne : « voter les lois et contrôler le gouvernement” ? La réponse est non.

Seule ou presque des grandes démocraties dans ce cas, la France a enlevé à l’Assemblée nationale la maîtrise de son ordre du jour. Malgré quelques assouplissements le déséquilibre au bénéfice du gouvernement perdure. L’article 49-3 qui permet l’adoption d’un texte sans vote sauf motion de censure, le vote bloqué et la déclaration d’urgence sont les fleurons du “parlementarisme rationalisé”. À chaque fois, l’objectif est de dissuader le député de contester par amendement le projet de loi du gouvernement.

Les contraintes sont aggravées par la méconnaissance des lois par les députés. Les études d’impact des projets sont souvent extrêmement sommaires.

De nombreux documents préparatoires indispensables pour la bonne compréhension des textes sont absents des dossiers transmis. En outre des lobbyistes proposent des rédactions préalables de  textes.

À ce tableau peu flatteur, il importe d’ajouter un déficit de moyens d’information propres à l’Assemblée nationale française. Les députés auraient besoin d’un véritable budget d’études autonome et indépendant. Les diagnostics de la Cour des comptes sont certes précieux, mais ils ne sont ni prospectifs ni prescriptifs. Seul le Parlement peut assumer la dimension politique de cette insuffisance.

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La mode de la société civile

Est-ce que l’arrivée en nombre de députés “Macron” peut changer la donne ? Les équipes du nouveau président de la République ont organisé une journée de séminaire à leur intention. Au final, ils seront 526 compte tenu des candidats jugés “Macron-compatibles” dont la moitié estampillée “société civile”. Le kit de campagne fourni (numéro d’urgence, gestion de la trésorerie, etc.) ne livre aucune clef pour vivre une vie de député. Seules certitudes : le poste a valeur de mandat national et c’est un contrat à durée déterminée de cinq ans renouvelable sauf dissolution.  Être un mathématicien de génie comme Cédric Villani, familier d’un univers sans à-peu-près, n’est en rien une propédeutique à l’art du compromis si nécessaire en politique.

En fait, la mode actuelle considère que tout métier vaut passeport pour être un élu de la Nation. À tel point que les études se multiplient pour démontrer que l’hémicycle ne compte pas assez d’ouvriers en proportion de leur pourcentage dans la société, ou qu’au contraire, il recense trop de fonctionnaires. Une solution : Que l’on édicte un statut de l’élu obligeant le fonctionnaire à démissionner de la fonction publique ou à l’inverse garantissant au salarié venant du privé une reconversion, et le rééquilibrage se fera naturellement. Il n’y a ni école ni diplôme pour devenir député !

Venir de la société civile est brandi par certains comme un brevet de bonne foi et de compétence pour intégrer le Palais Bourbon. Il s’agit d’un argument à contrario de circonstance face au rejet par les français du personnel politique. 84% des français ne font pas confiance à la classe politique.

Et en fait l’argument s’applique tout aussi bien, sinon mieux, au personnel issu du monde politique qui est souvent, quoi qu’on en pense, de bonne foi et compétent. La préférence “pro-société civile” n’est que le reflet du rejet d’élites politiques qui auraient failli.

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L’exigence de compétences professionnelles

Le mandat de député exige, comme toutes les responsabilités, du professionnalisme. Pour l’exercer, il faut se former il faut travailler. Ce  mandat est extrêmement exigeant, parce qu’il recouvre une double fonction. D’une part un aspect contact avec les concitoyens. D’autre part un aspect très professionnel pour être à la hauteur du vote des textes ou des missions qui impliquent une vraie technicité.

Quand on devient député pour la première fois, on manque évidemment d’expérience. Quelqu’un qui arrive directement dans ce secteur devra faire face à un temps d’adaptation. Cela signifie que le pouvoir de contrôle ne pourra pas être exercé correctement, du moins dans un premier temps.

Recruter des députés sur Internet, c’est faire le pari d’un pouvoir présidentiel absolu. C’est une forme d’abaissement du rôle du Parlement. Ça laisse entendre que l’on peut devenir parlementaire par une opération marketing  et qu’il n’y a pas besoin de qualités, d’expérience ou de professionnalisme particuliers. Par exemple sur les questions de finances publiques, de dépenses, de fiscalité, l’exigence de compétence technique est forte si l’on veut faire correctement son métier. Sinon, on le fait de façon superficielle ou médiatique.

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Je propose de sortir de cette double impasse de la fonction

Sans révolution de palais, il est tout à fait possible d’améliorer l’efficacité de l’Assemblée nationale par une série de mesures simples à mettre en œuvre. Le citoyen doit l’exiger. Nous pouvons veiller à cette réorganisation.

Nous sommes face à un malaise. Dans l’opposition, le député n’arrive pas à se faire entendre. Dans le camp victorieux, il est soumis au “fait majoritaire”. Une double impasse qui justifie  quelques axes de changement.

Pour réussir le rééquilibrage avec l’exécutif, je propose quelques points majeurs.

- Le renforcement de l’autorité de la loi par réaffirmation de la frontière entre domaine législatif et réglementaire via l’article 41 de la Constitution.

- La lutte contre les lois de circonstance et l’inflation normative grâce à un tour de vis sur l’ordre du jour.

- L’accroissement de la précision des études d’impact, notamment en impliquant en amont les députés.

- L’amélioration des procédures de débat en séance publique et en commission avec le gouvernement – en particulier, l’interdiction faite au gouvernement de déposer des amendements sur ses propres projets de loi déjà adoptés en Conseil des ministres. - -

- L’augmentation des moyens d’expertise pour exercer les missions d’évaluation et de contrôle des politiques publiques. Il s’agit de la partie du métier de député la plus négligée et pourtant la plus utile. Il est nécessaire de la restaurer. Une suggestion originale consiste à expérimenter des “Conseils de circonscription” pour organiser l’aspiration des citoyens à participer à la vie publique.  L’occasion, par exemple, de faire preuve de pédagogie devant les électeurs. Une manière de compenser l’éloignement de l’élu du terrain une fois le non-cumul des mandats député maire appliqué.

Que retiendra le nouveau président de la République Emmanuel Macron de ce mouvement souhaité de plaques tectoniques ? Logiquement, son profil devrait le pousser à accepter un contrôle accru de l’action publique qui permet, selon les députés, de transmettre avec méthode des idées à l’exécutif. Mais le volontarisme présidentiel et l’urgence des réformes risquent de le pousser plutôt à camper sur le parlementarisme rationalisé des origines. Le mot d’ordre est d’aller vite !

En réalité, la future scène parlementaire sera le lieu d’échanges entre l’État, c'est-à-dire l’Elysée, Matignon et les Ministères et en fait les cabinets et la base parlementaire. Il y a fort à parier que les nouveaux députés issus de « la société civile » bizuts et obligés soient disciplinés face au pouvoir exécutif. C’est la raison pour laquelle les vrais représentants de la société civile élus ou pas ont un rôle à jouer.

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Député-maire, quelles significations ?

La mairie a le très gros avantage d’occasionner le travail concret. À condition d’y passer le temps nécessaire, il s’agit d’un des rares mandats où l’on peut tout à la fois imaginer, concevoir et réaliser dans un travail en équipe. Le député maire est en quelque sorte chef d’entreprise. Il pilote une équipe d’élus et de fonctionnaires. Il doit élaborer une stratégie, être constant, être à l’écoute des aspirations, mais savoir aussi trancher, décider, surmonter des oppositions.

La position de député facilite les choses. Cumuler un mandat local “raisonnable” et un mandat de parlementaire a l’énorme avantage d’obliger le parlementaire à garder les pieds sur terre. Dans notre pays, il y a une très grande propension, une très grande inclination à l’idéologie et au dogmatisme. Il faut savoir dépasser l’idéologie et le dogmatisme et se heurter au concret. 

Mandat local “raisonnable” en ce qui concerne le seuil. Au-delà de 100 000 habitants, une ville devient une agglomération. Le cumul des mandats devient difficile. Mais être sénateur-maire ou député-maire d’une ville moyenne, a fortiori d’une petite commune est tout à fait possible.

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Il faut que les députés soient plus exigeants par rapport au gouvernement, et surtout qu’ils soient plus exigeants par rapport à l’intérêt général et aux réalités économiques et sociales. Arrêtons les promesses qu’on ne peut pas tenir. Continuer à gaver nos concitoyens de promesses qui ne sont ensuite pas tenues parce qu’elles ne peuvent pas l’être, c’est discréditer la parole publique, c’est le mal dont nous souffrons aujourd’hui.

Chaque fois qu’on parle d’une politique nouvelle ou d’une réforme, il faut dire combien ça va coûter, comment on la finance et comment on pourrait mieux utiliser l’argent public. Il s’agit de réalisme, d’exigence et de professionnalisme.

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La démocratie de proximité

Que penser de l’incompatibilité du mandat de député avec un mandat exécutif local ? Intellectuellement, moralement, le fait qu’il n’y ait pas de cumul est une bonne chose pour pouvoir se consacrer au travail législatif et de contrôle parlementaire. Mais le non-cumul est en fait davantage supportable pour un député qui a par le passé connu des mandats locaux successifs qui lui ont permis d’acquérir des connaissances de terrain. Il faut alimenter la réflexion parlementaire de connaissances concrètes.

Avec la suppression du cumul, il faut véritablement avoir une pratique de proximité et approfondir  les relations avec les élus locaux. Il faudra faire en sorte que le député ne soit pas quelqu’un au-dessus des élus locaux, une espèce de super-chef territorial. Mais quid des décisions et des réflexions sur le devenir des territoires ?

Le rôle de député est de relayer les questions qui peuvent se poser sur les territoires de façon à ce que la loi tienne compte de ces problèmes. On peut admettre  le non-cumul, mais attention à ce qu’il n’y ait pas une situation de fait d’élus sans relation avec le terrain. On ne doit pas avoir à l’Assemblée nationale des élus vivant dans une espèce de stratosphère coupée de la réalité. Ce n’est pas avec des députés élus parachutés provenant de cabinets ministériels que l’on fait une bonne politique. Pratiquer une démocratie de proximité est indispensable dans la mesure où il y a non-cumul.

Il faut repenser la démocratie. Le modèle doit devenir une réalité ancrée, partagée et proche des individus.

Quels sont les outils et les usages pour exercer la citoyenneté de demain ? Le quinquennat qui s’achève a permis des avancées en la matière, notamment à travers le projet de loi "Pour une République numérique", et son mode d’élaboration collaboratif.

Les citoyens et les pouvoirs publics doivent aller plus loin, pour imaginer une nouvelle démocratie où le collaboratif vient s’hybrider avec le représentatif, et bâtir un nouvel équilibre démocratique et institutionnel. On peut repenser la place du citoyen dans notre système politique à l’aune des opportunités de participation et de transparence que permettent les nouvelles technologies numériques.

Pour réussir, cette transformation doit se donner les moyens de former le citoyen à ses nouvelles responsabilités et de lui fournir une identité numérique lui permettant d’exercer ses droits et devoirs de citoyen en ligne.

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Je propose d’accompagner le député élu dans son travail de proximité avec le citoyen et de favoriser cette démocratie de proximité.

Les sections "Ré So Energies Nouvelles", que nous créerons au niveau des circonscriptions électorales le permettront.

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Des sujets essentiels oubliés durant la campagne des présidentielles 2017

 

Primaires de la droite et du centre, Primaires citoyennes de la gauche, Premier et deuxième tour des élections présidentielles. Premier et deuxième tour des élections législatives.

La campagne électorale pour les élections présidentielles en France aura duré sept mois.

 

Pourtant des sujets essentiels auront été occultés.

Il s’agit du changement de paradigme économique et ses influences sur le modèle de société, le travail, les emplois. Il s’agit de l’innovation. Il s’agit de la souveraineté numérique.

 

Pionnier en France en Intelligence économique, membre de deux Think tanks et conseil en stratégie d’entreprise travaillant avec des experts, nous abordons ces problèmes stratégiques essentiels pour la France depuis des années.

 

L'innovation est un pilier indispensable pour construire l'avenir. Si l’on s'accorde sur le principe, les initiatives tardent à se réaliser... Pourquoi ? Les blocages sont-ils culturels ou procèdent- ils d'une méconnaissance des processus d'innovation ? ...Deux des meilleurs spécialistes français du phénomène apporteront leur éclairage sur le sujet : Patrice Noailles-Siméon, animateur du Forum Européen des politiques d'innovation et Jean-Eric Aubert, économiste, docteur en Mathématiques appliquées, pilier de l'OCDE et de la Banque mondiale.

 

La souveraineté numérique est aussi un sujet stratégique qui a été oublié.

La souveraineté est le droit absolu d'exercer une autorité législative, judiciaire et administrative sur un pays ou un peuple. L'entrée dans le cyberespace a aboli les frontières et les barrières. Internet, le Big data, les interconnexions, et les algorithmes complètent la libre circulation des marchandises par celle de la connaissance et multiplient nos capacités d'analyse et de compréhension.

La France se trouve à la croisée des chemins. Après avoir longtemps affirmé sa souveraineté, elle s'est jetée à corps perdu dans la mondialisation, un fonctionnement qui comporte sa propre faille...

Le destin de la France dépend désormais de sa capacité numérique.

A l'ère de l'Internet des objets connectés, de l'Intelligence artificielle et du blockchain, la vision naïve d'un numérique libertaire est devenue dangereuse.

Il est grand temps que la France oublie le dogmatisme et se dote d'une véritable et ambitieuse politique de souveraineté numérique...

Quelle stratégie industrielle mettre en place pour une cyber sécurité souveraine ? Quel enseignement supérieur et quelles formations au service d'une cyber sécurité souveraine ?...

Le 27 juin 2017, j’organise à SciencesPo Paris un colloque gratuit d’une journée sur le sujet. J’ai invité des intervenants prestigieux tels que Louis Pouzin, père de l'Internet et Olivier Itéanu avocat à la cour d'appel de Paris - et auteur du livre « Quand le digital défie l'Etat de droit », Alain Juillet ancien Haut Responsable à l’Intelligence économique, ancien de la DGSE, Christian Harbulot Fondateur de l’Ecole de guerre économique.

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La situation politique française en juin 2017

 

Le président Emmanuel Macron situe son combat politique au-delà du clivage gauche-droite. Il ne pourra élaborer une majorité législative que sur les décombres de la droite et de la gauche. Les énergies de la « société civile », qu’il appelle de ses vœux, risquent de ne pas être suffisantes pour faire naître une majorité absolue nouvelle et durable à l’Assemblée nationale.

Quelle majorité législative pour gouverner et mettre en œuvre son projet présidentiel ?

Une majorité centriste et pro-européenne existe-t-elle vraiment dans le pays ?

Rappelons que, lorsque le général de Gaulle est revenu au pouvoir en 1958, alors qu'il était un homme  « neuf », alors qu’il était auréolé d’une légitimité historique peu commune, et bien malgré ces atouts, il n’avait réussi, lors des élections législatives de novembre 1958, à obtenir qu’à peine 200 députés gaullistes dans une Assemblée nationale de 579 députés. Il avait donc été obligé de former un gouvernement de coalition avec les partis anciens de la droite, du centre et de la gauche modérée.

Même pour de Gaulle, la nouveauté radicale a connu des blocages.

 

Notre système politique montre aujourd’hui ses limites et son anachronisme.

Nos institution actuelles, inspirées du Conseil national de la Resistance, favorisaient l’épanouissement du modèle économique précédent : le paradigme de l’économie fordiste de la deuxième moitié de la deuxième révolution industrielle de 1880 : économie de masse : masse de travailleurs de la grande entreprise pyramidale, normalisée, hiérarchisée, optimisée, cadencée par l’organisation scientifique du travail, fabricant des produits standardisés, faisant l’objet d’une consommation de masse sur des marchés grand public.

On peut considérer que la grande dépression de 1929 a été le catalyseur de l’émergence et du déploiement de l’économie fordiste.

La crise financière de 2008 est son homologue pour l’économie numérique de la troisième révolution industrielle de 1980. Elle constitue  un accélérateur de la disparition du paradigme ancien et un révélateur des lacunes institutionnelles du paradigme nouveau.

Il faut inventer les institutions publiques permettant l’épanouissement et l’équilibre social du paradigme de l’économie numérique du règne de la donnée à l’ère de la multitude, de l’homme augmenté et de l’entreprise étendue, de l’innovation continue et du développement des territoires.

 

84% des Français pensent que les élites politiques ignorent les problèmes du peuple. Ce chiffre montre le divorce entre les gouvernants et les gouvernés. Il ne s’agit plus d’une relation élastique entre les élites politiques et le peuple faite de rapprochements et d’éloignements successifs, il s’agit bien de la rupture d’un lien.

D’un côté, les français s’intéressent à la politique et en particulier à l’élection présidentielle. De l’autre, ils rejettent les élites politiques.

Pour nos concitoyens, à tord ou à raison, ces élites politiques n’apparaissent plus comme ayant des devoirs et des responsabilités par rapport au peuple, mais surtout comme bénéficiant de droits et de privilèges.

 

La vie politique française connaît une crise.

La science politique analyse le rejet des partis, la défiance envers les élites, la vogue de l'« antisystème ».

La sociologie insiste sur la césure de la France entre les groupes de connectés-mondialistes et les populations périphériques, délaissées et dépitées et rappelle le rôle croissant du numérique et des réseaux sociaux dans la versatilité de l'opinion.

L'économie montre la perte de compétitivité, la chute des marges des entreprises, le chômage de masse, le déficit et le surendettement public. En sachant que la crise financière de 2008 a aggravé mais pas créé nos difficultés antérieures à la crise des subprimes et que la cause principale de ces problèmes est la non compréhension du nouveau paradigme industriel. L’expression « vide stratégique » est d’ailleurs préférable à « crise ». Le mot « crise » signifierait que les modèles existants sont pérennes et valides et qu’ils nécessitent seulement quelques ajustements. Or la solution ne consiste plus à « bouger le curseur » et à appliquer une politique macro-économique budgétaire et monétaire mais bien à comprendre qu’un nouveau modèle de société est apparu.

Outre la science politique, la sociologie et l'économie, l'approche philosophique, relative à la démocratie et à la nature humaine nous éclaire : une relation conflictuelle entre les ambitions personnelles et le bien commun existe. Désirer le pouvoir n'est pas désirer l'harmonie de la cité. Sous les discours vertueux, les bonnes intentions affichées, les programmes alléchants, la lutte se poursuit, à l'intérieur, l’affrontement continu perdure entre les hommes et au sein des partis. Ce phénomène est plus visible et plus vif dans les démocraties. Dans une démocratie, seule décide la règle majoritaire. Les rivalités entre les personnes et les rapports de force entre les groupes se donnent davantage libre cours.

 

Face à ces blocages, la société civile a un rôle à jouer. Encore faut-il définir la société civile.

Depuis les années 1980, l'industrie est mue par les processus normés et informatisés. Cette troisième révolution industrielle, la France l’a ratée. Ou sont parmi nos élites les penseurs des transformations en cours, les éclaireurs de l’avenir, les pédagogues du changement ?

 

La société civile a-t-elle vocation à la rénovation de la vie publique ? Quelles peuvent être ses formes d’engagement en politique ? A-t-elle une légitimité à intervenir, à quel titre, avec quels moyens, quels méthodes, quels outils ? Tout cela reste à définir.

 

En France, nous assistons à l'épuisement du régime présidentiel.

Taillé en 1958 pour la carrure d'un dirigeant à forte dimension historique, le régime présidentiel a imposé une hyperpersonnalisation.

Le système politique, à force de vouloir s'en remettre à un homme providentiel, a fini par abandonner la rationalité dans les débats et dans les décisions.

Ce modèle montre aujourd’hui ses limites et son anachronisme.

Nos institutions, inspirées du Conseil national de la Resistance, favorisaient l’épanouissement du paradigme de l’économie fordiste de la deuxième moitié de la deuxième révolution industrielle : économie de masse : masse de travailleurs de la grande entreprise pyramidale, normalisée, hiérarchisée, optimisée, cadencée par l’organisation scientifique du travail, fabricant des produits standardisés, faisant l’objet d’une consommation de masse sur des marchés grand public.

 

L’élection présidentielle de 2017 est caractérisée par un enjeu surévalué et un résultat par défaut. Les deux ex grands partis LR et PS sont déphasés et dépassés, le vote populiste a été fort.

Quels sont l’esprit et l’usage des institutions de la Vème République? L’élection présidentielle désigne la personnalité qui occupe la plus haute charge, celle du chef de l’Etat qui, légitimé par le suffrage universel, est un « arbitre au-dessus de la mêlée » et incarne la France à l’international. Le président tire sa prééminence d'un triple pouvoir - celui de dissoudre l'Assemblée nationale, de nommer et révoquer le Premier ministre ou d'en appeler directement au peuple par le référendum.

L’élection législative doit permettre de dégager une majorité à l’Assemblée nationale devant laquelle le Gouvernement est responsable. Le premier de ses ministres est « absorbé » par la conjoncture, politique, parlementaire, économique et administrative.

 

Ce modèle doit être revisité. Les élections législatives de juin 2017 ne doivent pas être le simple suivi d’une victoire présidentielle par défaut, consacrant un anachronisme.

Les législatives doivent constituer une formidable opportunité pour des acteurs de la vie quotidienne, souvent simples spectateurs désabusés de la vie politique, de prendre leurs responsabilités, de reprendre la parole et d’agir pour leur pays.

Les législatives doivent être le signe d’un réveil des territoires dans chaque circonscription. Elles doivent être l’occasion d’un élan collectif, et non des actes isolés d’un homme « providentiel », un élan capable de réinventer la France face aux défis du passage de l’économie fordiste à l’économie numérique.

 

On peut considérer que la grande dépression de 1929 a été le catalyseur de l’émergence et du déploiement de l’économie fordiste.

La crise financière de 2008 est son homologue pour l’économie numérique : un accélérateur de la disparition du paradigme ancien et un révélateur des lacunes institutionnelles du paradigme nouveau.

Il faut inventer les institutions publiques permettant l’épanouissement et l’équilibre social du paradigme de l’économie numérique du règne de la donnée à l’ère de la multitude, de l’homme augmenté et de l’entreprise étendue, de l’innovation continue et du développement des territoires.

 

Je suis un représentant de la société civile professionnelle. Je suis candidat dans ma circonscription. Je veux fédérer des représentants de la société civile, compte tenue de leurs compétences par domaines. Nous nous engagerons aux cotés des futurs députés élus pour orienter, compléter et accompagner leurs réflexions et leurs décisions dans leur travail législatif et sur le terrain auprès des citoyens.

Malgré l’originalité du résultat, le talent, le charme et le dynamisme du très jeune président élu et le mélange de classicisme et de modernité de son intronisation, les lendemains de cette élection présidentielle du 7 mai 2017 ne sont pas aussi enchanteurs. Certes l’opinion ne boude pas complètement le plaisir qu’elle s’est fait en bousculant profondément le jeu politique habituel. Selon un récent sondage, 45% des personnes interrogées font confiance au nouveau Président. C’est nettement moins que pour ses prédécesseurs mais pas tout à fait négligeable dans un contexte où la popularité des hommes et des femmes politiques apparaît comme un « champ de ruines ».

Derrière la popularité présidentielle, c’est surtout le syncrétisme politique (système tendant à faire fusionner plusieurs doctrines différentes), dont le nouveau gouvernement d’Edouard Philippe est porteur, qui fait recette. Dans une enquête réalisée le 17 mai, 61% des Français se disent satisfaits de la composition du nouveau gouvernement, 65% considèrent que ce dernier incarne bien « le renouvellement promis par Emmanuel Macron ». La satisfaction touche tous les électorats du premier tour à l’exception de celui de Marine Le Pen. Cette pénétration tous azimuts montre l’ampleur de la demande, refoulée pendant bien longtemps, d’un espace politiquement central réunissant les énergies et les talents de la droite, de la gauche, du centre et du milieu professionnel.

Les Français semblent aujourd’hui être à la fois heureux et inquiets de leur audace innovatrice. Heureux car ils explorent les voies d’un rassemblement après des années et même des décennies d’affrontements « camp contre camp » qui ne les ont que peu satisfaits. Inquiets car ils se demandent si cette audace et cette innovation ont de l’avenir. 52% des personnes interrogées dans le même sondage, ont l’impression que « cela ne durera qu’un temps ».

Seuls les électeurs d’Emmanuel Macron croient à la durabilité. En revanche, le scepticisme l’emporte dans tous les autres électorats : 58% chez les électeurs de François Fillon, 57% chez ceux de Jean Luc Mélenchon, 54% chez ceux de Benoît Hamon et 79% chez ceux de Marine Le Pen.

Un nouveau monde politique tente de s’inventer mais le vieux monde résiste. Ces résistances définissent l’espace du travail de conviction politique que le nouveau Président, son Premier Ministre et les ministres du gouvernement vont devoir mener dans les semaines et les mois qui viennent. Il faut les aider à redresser la France.

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Mon engagement face à la transformation du modèle économique.

La grille de lecture de l’intelligence économique.

 

Le constat des insuffisances des élites françaises.

Ma volonté de diffuser le fruit de mes travaux et de mes réalisations.

 

Dès le début des années 1990, j’ai eu le sentiment que nous assistions au passage d’un monde ancien, qui disparaissait progressivement, à un monde nouveau, qui n’était pas encore éclos.

On constatait à l’époque l'irruption de deux phénomènes :

L’un du champ géopolitique : la mondialisation, qui conduisait le marché mondial à doubler de taille avec en outre l’apparition d’une nouvelle forme de mondialisation financière.

L’autre du champ technologique : la révolution informatique.

Nous entrions progressivement dans un monde économique et social radicalement différent de celui pour lequel nous avions été préparés

-préparés par notre système de pensée et notre culture.

-préparés par l'éducation, l’enseignement et la formation, 

-préparés par les systèmes de management de nos organisations,

Nous étions face à une révolution industrielle amorcée dans les années 1980. La troisième révolution industrielle après celles de 1780 et 1880.

-1780 avait vu la  première révolution industrielle avec la machine à vapeur. Derrière l’invention se constitue un système technique d’usines et le chemin de fer avec la constitution d'un réseau.

-1880 a connu la deuxième révolution industrielle fondée sur l'électricité puis le pétrole qui a permis l’économie fordiste.

-1980 a vu la troisième révolution industrielle. Elle est fondée sur l'informatique, puis par prolongement sur Internet.

L’industrie est mue par l’informatique, les processus normés et informatisés.

Cette troisième révolution industrielle, la France l’a ratée. Ou sont parmi nos élites les penseurs des transformations en cours, les éclaireurs de l’avenir, les pédagogues du changement ?

En fait l'erreur capitale et fondamentale, aussi dramatique que celle du haut commandement français dans les années 1930 en termes de stratégie militaire, a été de penser que, alors qu'effectivement nous sortions de la deuxième révolution industrielle, nous devions sortir du monde industriel.

Les élites françaises ont pensé que l’on pouvait abandonner le monde industriel au profit du monde des services.

Elles n'ont pas compris qu'on entrait dans une troisième révolution industrielle, qu’on entrait dans l'économie de l'immatériel, de la dématérialisation en fait, et qu’on devait entrer dans un système hyper industriel basé sur la robotisation et doté de systèmes de production hyper capitalistiques. La France, dans ce domaine, fonctionne depuis trente ans en sens inverse.

Nous avons cru aux chimères d'une société postindustrielle et d'un territoire sans usine.

 

Nous avons misé sur une économie de services délaissant aux pays émergeants mais aussi à l'Allemagne et au Japon le soin de produire les équipements et les biens de consommation dont nous avons besoin. Nous avons sacrifié la compétitivité sur un modèle de croissance tiré par la consommation sans se préoccuper des équilibres extérieurs.

Il y a eu un contresens stratégique quasi total de la classe politique sur l’analyse du monde dans lequel nous sommes.

 

A cette époque, vers 1995, j’ai pensé que l’on ne pouvait rien comprendre aux grandes évolutions économiques, sociales, géopolitiques et géostratégiques sans changer ses habitudes de raisonnements,

J’ai pensé que pour évoluer dans ce contexte, il fallait faire preuve d’une recherche intellectuelle nouvelle, qu’il fallait passer d’une attitude déductive à une attitude inductive.

Pour comprendre l’environnement, il faut conduire une démarche épistémologique.

Pour mémoire, épistémè, en grec, c’est « la configuration du savoir à une époque historique donnée. » Par exemple, au Moyen âge le discours légitime était la théologie.

A partir de ce discours, il y a eu organisation de la cité : Abbayes, Monastères, corporations.

Ensuite s’est élaborée l’épistémè moderne. La révolution philosophique. Descartes. L’homme peut penser par lui même. Puis le contrat social. Et à nouveau, à partir des valeurs de la modernité, il y a eu organisation de la cité.

Et c’est ainsi que se sont progressivement élaborées nos grandes institutions sociales, pyramidales et centralisées.

Ces institutions ont eu leurs heures de gloire. Tous particulièrement celles créés par le Conseil National de la Résistance en 1946. Je pense depuis 1995 que ce modèle n’est plus pertinent.

Alors, il faut continuer la réflexion épistémologique. Il faut essayer de construire la nouvelle épistémè. Ce travail est indispensable d’autant plus qu’une certaine pesanteur sociologique freine la transformation.

 

Quelque chose perdure bien qu’il n’ait plus de force attractive. On voit longtemps la lumière d’une étoile éteinte.

La France a été le laboratoire de la modernité.

Elle a joué un rôle prépondérant au cours du siècle des Lumières.

De ce fait notre univers baigne, depuis le XVIIIe siècle, dans une forme de croyance en un certain nombre de règles physiques, scientifiques et sociales immuables.

L'ensemble de nos cultures, de nos institutions, de nos organisations, la plupart des décideurs fonctionnent sur ce mode.

Ces règles ont eu leurs valeurs, leurs mérites et leurs succès.

Mais elles nous conduisent à croire en une vision relativement statique.

Une croyance que le monde se déplacerait et évoluerait selon des principes connues à l'avance. Ce qui n’est plus le cas.

Cette démarche épistémologique est le fil conducteur de mon engagement intellectuel et professionnel  depuis  vingt ans.

Une révolution industrielle bouleverse la manière de penser le paradigme dominant.

Un paradigme est un modèle.

C’est une représentation du monde, une manière cohérente de penser.

C'est une sorte de rail de la pensée qui cadre l'acceptabilité des idées.

Or une pensée dominante s'appuie, du fait même qu’elle est dominante, sur des mécanismes sociologiques.

Et ces mécanismes sociologiques constituent des freins à la révolution industrielle.

Ils  incitent à refuser toute nouvelle manière de penser.

 

Donc il faut savoir imaginer les conséquences du nouveau système technique, savoir résister à la pression de la pensée dominante.

Cela ne veut pas dire que l'on rejette le passé et ses leçons.

Il faut savoir construire un rapport raisonné au réel dans l'héritage de la devise du siècle des lumières : « Ai le courage de te servir de ton propre entendement ».

 

Il faut penser juste plutôt que penser neuf.

Penser juste, c’est discerner les valeurs, travailler ses classiques, se moquer des modes intellectuelles, labourer ses terres philosophiques, creuser le sillon de sa propre pensée prudente, lucide, pratique, prendre le temps de douter, de chercher, apprendre à apprendre, ne jamais désespérer de trouver, se méfier des pensées approximatives, partisanes, furieuses.

 

La troisième révolution industrielle, l’économie informatisée, ces concepts sont encore très mal compris par nos concitoyens.

Les thèmes entrent en collision les uns avec les autres : révolution, rupture, innovation, startup, technologique, digital, disruption.

 

Je m’efforce de construire une pensée stratégique qui permette de tirer pleinement parti de la troisième révolution industrielle en élucidant les conditions de son efficacité.

 

 Une discipline ancienne a tenté de faire son retour en France et dans les pays industrialisés dans les années 1990. Il s'agit de l'intelligence économique.

Je dis une discipline ancienne parce que l'on peut considérer que l'intelligence économique est née à Venise en 1474 notamment avec la première loi sur la propriété intellectuelle.

Venise a été la première à la pratiquer. 

Elle utilisait un réseau de succursales, de comptoirs.

Les informations qui venaient de ses comptoirs par le moyen, non pas d’Internet à l’époque, mais des capitaines de vaisseaux, étaient centralisées au palais des Doges place Saint Marc.

Une fois analysée, l’information était redistribuée à chacun des capitaines de bateaux, qui la rapportaient là où c'était nécessaire.

Travail en réseau, travail en commun, utilisation des techniques de communication, tous les ingrédients de l'Intelligence économique étaient déjà à l’époque à Venise.

 

L'intelligence économique est un mode de gouvernance dont l'objet est la maîtrise et la protection de l'information stratégique pour tous les acteurs économiques.

Elle a pour finalité la compétitivité et la sécurité de l'économie et des entreprises.

Elle recouvre :

- la gestion de l'information qui suppose de savoir recueillir, trier, analyser les données de tous ordres et apprendre à passer de l'information au renseignement et du renseignement à l'action. Le but étant de détecter les opportunités et les menaces.

- la valorisation et la protection du capital immatériel

- l'action proactive sur l'environnement par la communication, l'influence et le lobbying.

 

Cette discipline a permis de mettre en évidence le fait que la matière première de l'économie informatisée est la donnée.

Bien souvent réduit à tort à de la simple veille, l’intelligence économique n’a de sens que si elle s'inscrit dans une compréhension globale de la dynamique à l'œuvre.

Elle apporte une intelligence globale à l'architecture des relations entre les acteurs du développement économique et social : État, entreprises, système éducatif, associations, organisations professionnelles…

 

Dans l'économie informatisée, les communications sont beaucoup plus intenses en quantité et en rapidité.

La donnée devient la matière première essentielle. Les capacités de stockage et de traitement informatique ont été multipliées.

Elles croîtront encore avec le développement de l'Internet des objets.

 

L’intelligence économique  permet de penser un développement harmonieux de l’économie informatisée, fille de la troisième révolution industrielle.

 

Mon approche professionnelle consiste à concilier hauteur de vue et solutions pratiques. Le but est d’intégrer la conscience de l’existence de freins à la mise en place de la démarche d’intelligence économique et de susciter des rapports de force.

J’entends par  « hauteur de vue » 

1  un enchaînement logique de concepts nouveaux de management : tels que :

  • la redéfinition d’une relation proactive avec l’information,

  • l’amélioration de la productivité et du profit par la maîtrise des technologies numériques,

  • la vision micro-économique nouvelle de la mondialisation et de l’organisation du travail,

  • l’élaboration d’outils destinés à accroître la visibilité et la lisibilité de la mondialisation commerciale et financière,

  • la mise en valeur du management du et par le capital immatériel.

  • Le management de et par l’incertitude

2  le fait de savoir partir d’une démarche prospective : rappel des fondamentaux (capital matériel, audit comptable, contrôle de gestion, gestion financière, mesure des existants, compétences fondamentales, évaluation du système d’information, facteurs clés de succès de l’entreprise, retours d’expériences

et de savoir conduire une mise en perspective de ces éléments de départ avec un enchaînement logique de concepts nouveaux de management précités.

3 une démarche transversale de création de valeur en contact et en harmonie avec les différents secteurs de l’entreprise (ressources humaines, production, systèmes d’information, recherche innovation etc.)  L’exemple du jeu de Rugby.

J’entends par « solutions pratiques » :

1 Des interventions sous forme de : sensibilisation, formation, mission.

2 L’implantation de systèmes d’intelligence économique en entreprise :

- Transmission de l’état d’esprit

- Gestion de contenu et intelligence stratégique.

- Intelligence économique applicative.

- Création de dérivées de l’intelligence économique telles que l’intelligence des risques, l’intelligence inventive.

- Appréhension de l’information structurée et non structurée.

3 La présentation de diverses formations :

-Intelligence des risques

-Intelligence des marchés et développement international.

-Migration vers le cloud computing

-Présentation de la démarche de Knowledge management (management des connaissances) : du diagnostic à la mise en œuvre.

-Sécurité des informations et des systèmes.

-Gestion en temps de crise : réduction intelligente des coûts.

-Dématérialisation et outsourcing.

-Sensibilisation aux impacts positifs et négatifs des réseaux sociaux pour l’entreprise.

-Intelligence financière 

-Evolution des modes de travail, notion nouvelle d’efficacité au travail.

-Regards financiers, macro-économiques, micro-économiques et sociaux philosophiques sur la crise.

J’entends par « rapports de force » :

-La prise de conscience de freins au développement de la démarche d’Intelligence économique (incompréhension, individualisme).

 

Les obstacles étant d’ordre culturel, j’ai consacré un temps certain à la sensibilisation et au travail de groupe. J’ai progressivement constitué un réseau de personnes d’expérience, venant d’horizons divers, dotées d’une certaine ouverture d’esprit au changement, favorables aux démarches transversales et non prisonnières du court terme.

L’urgence de l’action et de la décision domine l’horizon des dirigeants et des citoyens. Elle est cause de dégâts. L’obsession des résultats trimestriels en entreprise raccourcit le paysage stratégique.

Le court-termisme de la démocratie d’opinion menace la démocratie elle même.

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En 2017, les hommes et les femmes politiques sont toujours déconnectés des enjeux du numérique. Ils n'ont pas compris réellement, et en profondeur, la transformation de la société. Alors certes, ils ne sont pas absents de tous les débats et projets associés au numérique, mais ils n'en restent pas moins encore préoccupés par deux aspects  seulement : le très haut débit et les startups. Les infrastructures, les politiques savent faire. On a su faire des routes; on sait faire des trains; on va savoir faire le très haut débit même si c'est beaucoup trop lent par rapport aux besoins de la population.

Les politiques s'emparent volontiers aussi du monde des startups. Visiter des startups : ça fait moderne. Les politiques rencontrent leurs dirigeants parce qu'il le faut. Mais ils ne font pas réellement l'effort de comprendre la transformation des enjeux du numérique.

Mon combat continue.

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Les Programmes d’innovation des candidats à l’élection présidentielle de 2017 restent insuffisants.

 

Je me suis impliqué durant la campagne pour les élections présidentielles sur le sujet stratégique de l’innovation.

Le collectif INNOVATION 2017 a été créé par mon ami Patrice Noailles-Siméon, dans le cadre du eFPI Forum européen des politiques d’innovation, en juin 2016 avec l’idée de développer le thème de l’innovation dans la campagne électorale 2017. Pour cela, nous avons élaboré un questionnaire adressé à chaque candidat et nous avons proposé à ces candidats d’engager un débat avec nous sur les possibilités et les besoins d’une politique d’innovation.

Ce faisant, notre idée était de détecter des points communs et donc des possibilités de consensus.

Dans les deux dernières semaines du 1er tour des élections présidentielles,  neuf candidats ont donné des réponses au questionnaire du Collectif ou sont venus débattre avec nous.

A l’issu de ces échanges, le collectif INNOVATION 2017  qui comprend les principaux animateurs de l’écosystème français d’innovation  regrette de devoir souligner la faiblesse de la plupart des programmes « innovation » des candidats, tout en soulignant aussi l’existence des éléments de consensus qui pourraient permettre de construire une société innovante dans le futur ;

La faiblesse des politiques d’innovation : l’innovation est l’un des vecteurs incontournables de sortie de crise, pourtant il reste malheureusement un thème accessoire pour les candidats à l’élection présidentielle de 2017. Certains candidats ont une vision de l’innovation limitée au numérique, au sens technique, digital, ce qui les conduit à sous-estimer l’ampleur des questions juridiques et sociales. Ils ne perçoivent pas l’importance de l’organisation de l’Etat pour accompagner de cette évolution alors même que la demande pour « plus d’Etat » est clairement exprimée par les candidats eux-mêmes.

Un candidat a un programme cohérent sur le plan de l’innovation, avec une organisation audacieuse de l’entrepreneuriat avec affirmation de la mission institutionnelle d’ouvrir la voie du progrès à toute la société; mais l’Etat n’est pas organisé en conséquence pour accompagner cette mission et la coordination nous semble insuffisante.

Les autres programmes sont beaucoup plus généralistes et l’innovation n’apparaît pas comme une préoccupation centrale. Pour certains, l’innovation n’est même pas un moyen de sortir de la crise ! Pour la plupart, le choix entre une politique d’innovation et une politique keynésienne de relance par la demande, sera probablement cornélien !

Dans ces conditions, la question du financement est négligée par la quasi-totalité des candidats et les chiffres évoquées ne sont pas à la hauteur des enjeux. Quant à la perspective européenne elle est inexistante. Or l’Europe vient de se doter d’un Conseil Européen de l’Innovation et développe d’importants programmes.

Les possibilités d’un consensus limité : Néanmoins, les réponses montrent qu’il existe un quasi-consensus sur l’existence de certaines thématiques : le crédit d’impôt recherche, l’entreprenariat, la sortie de crise, l’orientation de l’épargne vers le financement de l’innovation ou le principe de précaution sont autant de thématiques partagées par le plus grand nombre. Mais les directions envisagées et les moyens divergent.

Ainsi, alors qu’un consensus partiel semble se dessiner autour de l’idée de développer une « précaution » viable, et malgré les débats récents (lors du vote de la Loi Macron et à l’OPECST commission parlementaire du 5 juin 2015 coorganisée par l’eFPI), on ne voit pas apparaître de solution consensuelle sur les mesures à prendre : suppression ou modification du principe actuel, mise en place d’un principe d’innovation ou élargissement des possibilités d’expérimentation. De même, il sera difficile de trouver un consensus sur le financement de l’innovation avec une double ligne de fracture sur le coût du risque et le partage de la valeur créée.

Les candidats doivent faire des propositions plus abouties dans ce domaine. Il en va de l’avenir de notre économie et de la capacité de nos entreprises, notamment les PME, à rester compétitives tout en créant des emplois !

2017-Synthese Pol Inno 2017

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La transition numérique au cœur des territoires

 

La transition informatique, numérique et digitale affecte l'ensemble de notre économie.

Loin de se réduire à une technologie, le numérique bouleverse nos manières de produire et de consommer.

Il en résulte une recomposition globale des chaînes de valeur et l'émergence de nouvelles entreprises dominantes, les entreprises numériques.

La France peine à trouver ses marques dans ce nouveau paradigme.

Dans la course mondiale, qui s’est engagée les champions numériques nationaux sont peu nombreux et sont souvent dépassés.

Le risque réel est que la valeur ajoutée continue de déserter le pays.

 

Les territoires ont un rôle crucial à jouer pour déjouer cette tendance.

La transition numérique est avant tout un phénomène d’écosystème local

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Le recul dont nous disposons aujourd'hui par rapport aux principaux foyers de l'économie numérique, en particulier la Silicon Valley, permet de mieux comprendre les mécanismes à l'oeuvre derrière la nouvelle géographie de la valeur ajoutée et des emplois.

Cette compréhension permet de cerner les écueils à éviter et les pistes d'action pour s'engager dans une démarche de développement numérique.

 

Trois éléments caractérisent distinctement les entreprises numériques des entreprises fordistes issues de la deuxième partie de la deuxième révolution industrielle :

1 des modèles d'affaires à rendements croissants

2 une volatilité due à la pression constante de la concurrence et des clients finaux

3 une innovation continue grâce au suivi régulier et systématique de l'activité des utilisateurs.

 

Les effets de la transition numérique sur le marché du travail sont profonds et soulèvent des inquiétudes.

L'automatisation croissante des tâches, le travail gratuit des internautes facilitées par les technologies numériques, contribuent à la disparition d'un certain nombre de métiers routiniers ou réglementés.

En même temps notre système d'enseignement issu de l'économie fordisme, ne parvient pas à former aux nouveaux métiers encore mal identifiés et connus, ce qui accroît les inquiétudes.

Avec la transition numérique, le marché du travail se polarise : d'un côté des emplois créatifs managériaux, peu nombreux et bien rémunéré, de l'autre des emplois peu qualifiés et nombreux, en particulier dans les services.

 

Au-delà, la transition numérique bouleverse également les institutions, les infrastructures et les entreprises elles-mêmes.

Les entreprises du paradigme fordiste sont nées dans le sillage de l'industrie automobile.

Elles ont trouvé leur équilibre au cours des années 1960 avec la rencontre de la production de masse et de la consommation de masse.

Mais des bouleversements sociétaux (émancipation des individus) et économiques (choc pétrolier des années 1970) ont fragilisé l'ensemble. L'optimisation est donc devenue la priorité des entreprises souvent aux dépens de la qualité comme de l'innovation.

 

 

Parallèlement la généralisation de l'informatique personnelle à précipité l'avènement de l'économie numérique. La multitude des utilisateurs est devenue accessible pour les entreprises. L'ouverture d'Internet aux applications civiles, la diffusion des premiers navigateurs web graphiques, la mise en place d'un cadre économique et juridique favorable, tout comme les centaines de milliards de dollars de la bulle spéculative des années 1990, ont permis de concrétiser le basculement du paradigme fordisme vers le paradigme numérique.

Les entreprises numériques et les rendements croissants de leur modèle d'affaires se disséminent progressivement dans toute l'économie.

A mesure qu'elles apprennent à tirer parti de la puissance de la multitude de leurs milliards d'utilisateurs, la distinction entre production et consommation se brouille.

La transition numérique s'accélère

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Depute
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